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Dieu teste les légataires de Ses Prophètes à 7 reprises durant leur vie et à 7 reprises après leur mort
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Ce hadith est tiré du recueil de narrations ‘Al Khisal’ de Sheikh Saduq (rah). Elle y décrit une conversation entre un juif qui vint trouver notre maitre Ali (as) afin de le tester et de savoir s’il (as) était bel et bien le légataire légitime du Prophète Muhammad (swws).
Le compilateur du livre a rapporté que son père et Muhammad ibn al-Hassan – que Dieu soit satisfait d’eux – ont rapporté que Sa’ed ibn Abdullah a cité Ahmad ibn al-Hussein ibn Saïd, sous l’autorité de Ja’far ibn Muhammad al- Nowfali, sous l’autorité de Yaqoob ibn Yazid, sous l’autorité d’Abu Abdullah Ja’far ibn Ahmad ibn Muhammad ibn Muhammad ibn Ali ibn Abdellah ibn Abdullah ibn Ibn Talib, sous l’autorité de Yaqoob ibn Abdullah al-Kufy, sous l’autorité de Musa ibn Ubaydah, sous l’autorité d’Amr ibn Abil Miqdam, sous l’autorité d’Abi Ishaq, sous l’autorité d’Al-Harith, sous l’autorité de Muhammad ibn al Hanifa – que Dieu soit satisfait de lui – et Umar ibn Abil Miqdam, sous l’autorité de Jabir al-Jo’afy ;
Sous l’autorité d’Abu Ja’far al-Baqir (as) qui a dit : “Le chef des Juifs vint à la rencontre de Ali ibn Abi Talib (as) à son retour de la bataille de Nahravan. Ali (as) était assis dans la mosquée Kufa. Il a dit: “Ô commandant des croyants! Je souhaite vous poser plusieurs questions concernant des choses que seuls les prophètes ou leurs légataires des prophètes savent.” Le commandant des croyants (as) a déclaré: “Ô frère juif! Demandez ce que vous voulez.”
Le Juif a déclaré: “Dans nos livres religieux, nous savons que chaque fois que Dieu désigne quelqu’un comme prophète, il lui ordonne de choisir un membre de sa maison comme légataire, pour s’occuper des affaires de sa nation après lui. Dieu teste les administrateurs (légataires) des prophètes au cours de leur vie et les teste après leur mort. Dites-moi combien de fois les légataires sont-ils testés pendant la vie de leurs prophètes et combien de fois sont-ils testés après leur mort? Si les successeurs réussissent ces épreuves, quelle sera leur fin?”
L’Imam Ali (as) a déclaré: “Je jure par le droit de Dieu qui a divisé la mer pour les Israélites et a envoyé la Torah à Moïse (as)! Confirmerez-vous qu’il s’agit de la vérité si je vous réponds?” Le Juif répondit: “Oui ! Je confirmerai.”
L’Imam Ali (as) a de nouveau déclaré: “Je jure par le droit de Dieu qui a divisé la mer pour les Israélites et a envoyé la Torah à Moïse (as)! Souhaitez- vous vous soumettre à l’islam si je dis la vérité?” Le Juif répondit à nouveau: “Oui ! Je m’y soumettrai.”
L’Imam Ali (as) a ensuite déclaré: “En effet, Dieu, L’Honorable, L’Exalté met à l’épreuve les légataires des prophètes à sept reprises au cours de leur vie, afin de constater leur obéissance. Ensuite, si Dieu est satisfait de leur obéissance, Dieu conseille aux prophètes d’établir leurs légataires en tant qu’amis de leur vivant et après leur décès. Dieu oblige toutes les nations qui suivent le prophète à obéir à son successeur, par obéissance au prophète. Ensuite, Dieu testera les légataires à sept reprises après la disparition du prophète, afin de tester leur persévérance et leur tolérance. Lorsque Dieu sera Satisfait d’eux, ils auront une fin prospère et rejoindront les prophètes. En effet, ils atteindront une prospérité parfaite.”
Le chef des Juifs a dit: “Ô commandant des croyants! Vous avez raison! S’il vous plaît, dites-moi combien de fois Dieu vous a-t-il testé pendant la vie de Muhammad (swws) et combien de fois Dieu vous a-t-il testé après sa mort? Et quelle sera votre fin?”
L’Imam Ali (as) a étendu sa main, pris la main du Juif et dit: “Ô frère juif! Suis-moi pour que je puisse t’informer à ce sujet.” Un groupe de compagnons d’Ali (as) se précipita et dit: “Commandant des croyants! S’il vous plaît, laissez-nous être présents avec lui afin d’entendre la réponse.”
Le commandant des croyants (as) a déclaré: “Je crains que vous ne supportiez pas d’entendre cela.” Ils ont répondu: “Ô Commandant des croyants ! Pourquoi?” Il (as) répondit: “Car j’ai beaucoup vu et entendu parler de vous.”
Puis, Malik Ashtar s’est avancée et a déclaré: “Ô Commandant des croyants (as)! Veuillez également nous informer du sujet. Je jure devant Dieu que nous croyons qu’il n’y a pas de légataires pour le Prophète (swws) sur la Terre mis à part vous. Nous croyons que Dieu n’enverra pas un prophète après notre prophète. Il nous incombe de vous obéir et vous obéir est lié à l’obéissance à notre Prophète (swws).”
L’Imam Ali (as) accepta la demande de Malik Ashtar. Ali (as) s’assit alors face au Juif et dit: “Ô frère juif! En effet, Dieu, L’Honorable, L’Exalté, m’a testé à sept reprises au cours de la vie du prophète (swws). Je dis cela sans me louer. Dieu m’a trouvé obéissant à la Bénédiction de Dieu.”
Le Juif dit: “Ô Commandant des croyants! À quelles occasions Dieu vous a-t-il testé?”
L’Imam Ali (as) a déclaré: “La première fois, c’est lorsque Dieu, L’Honorable, L’Exalté, a envoyé des révélations à Muhammad (swws) et l’a nommé comme prophète. J’étais le plus jeune homme de la maison, j’étais constamment avec lui et le servais en faisant tout ce qu’il me commandait de faire. Il (swws) a proposé à tous les hommes, âgés ou plus jeunes, de la famille de Abdul Mutalib de se soumettre à l’islam en rendant témoignage qu’il n’y a pas de dieu autre que Dieu et qu’il (swws) est le prophète de Dieu. Ils ont tous rejeté cela et se sont confrontés à lui. Ils ont cessé de le fréquenter. Ils se sont détournés de lui et l’ont abandonné. D’autres personnes l’ont également abandonné et se sont disputés avec lui. Ils considéraient ce qui leur avait été suggéré comme étant trop grand, trop lourd à supporter, car ils ne pouvaient pas le tolérer et leur esprit ne pouvait pas le comprendre. J’étais le seul homme à l’avoir accepté immédiatement par conviction et à ne laisser aucun doute dans mon cœur. Nous avons eu cette croyance pendant trois ans sans que personne sur Terre, mis à part le Prophète (swws), Khadijah (as) – la fille de Khuwaylid et moi-même, ne prie et ne témoigne de la prophétie.”
Puis, l’Imam Ali (as) s’est tourné vers ses compagnons et a demandé: “N’est-ce pas là la vérité?” Ils ont répondu: “Ô Commandant des croyants! Oui, il en fut ainsi.”
Alors, le Commandant des Croyants (as) a dit: “Ô frère juif! A propos de la deuxième fois, sache que les Quraysh ont toujours comploté et essayé de trouver des moyens de tuer le Prophète (swws). Finalement, leur décision a été de participer à une séance de consultation dans l’une des maisons, en présence de Satan, le maudit, qui avait pris l’apparence d’un borgne d’Al-Saqaf. Ils ont collectivement voté pour que chaque secte des Quraysh dépêche un homme comme représentant. Chacun devait prendre une épée et attaquer collectivement le Prophète (swws) afin de le tuer. Ils pensaient que, de cette façon, chacune des sectes des Quraysh soutiendrait son représentant, ne le livrerait pas pour être puni et ainsi le sang de Muhammad (swws) serait versé sans qu’aucune mesure ne soit prise en guise de punition. Puis, Gabriel (as) est descendu vers le Prophète (swws) et l’a informé du complot des Quraysh, de la nuit qu’ils prévoyaient d’attaquer et de l’heure de leur attaque. Gabriel (as) a ordonné au Prophète (swws) de quitter sa maison à ce moment-là et d’aller trouver refuge dans une grotte. Le Prophète (swws) m’a appelé et m’a annoncé la nouvelle. Il (swws) m’a ordonné de dormir dans son lit et de risquer ma vie pour lui. J’ai immédiatement accepté cela et j’étais heureux d’être tué à sa place. Le Prophète (swws) est parti, j’ai dormi dans son lit et j’y ai rencontré, dans la nuit, les hommes des Quraysh qui pensaient qu’ils étaient sur le point de tuer le Prophète (swws). Ils sont entrés dans la maison, j’ai dégainé mon épée afin de les affronter et je les ai combattus comme Dieu et le peuple le savent.”
Puis, Ali (as) s’est tourné vers ses compagnons et a demandé: “N’était- ce pas ainsi?” Ils ont répondu: “Ô Commandant des Croyants! Oui, cela s’est passé comme vous le dites.”
L’Imam Ali (as) a ensuite dit: “Ô frère juif! Et pour la troisième occasion, je devrais dire que les deux fils de Rabia et le fils d’Ataba étaient parmis les hommes les plus forts des Qurayshites. Ils sont entrés sur le champ de bataille pendant la bataille de Badr et nous ont défiés, mais personne des Quraysh n’a été en mesure de les affronter. Le Prophète de Dieu (swws) m’a envoyé, moi et deux de mes amis – que Dieu soit satisfait d’eux – pour combattre avec eux. J’étais le plus jeune d’entre eux et le moins expérimenté en combat. Cependant, Dieu, L’Honorable, L’Exalté a fait tuer Valid (Ibn Ataba) et Shayba (Ibn Rabia) par ma main. De plus, j’ai tué et capturé beaucoup d’autres hommes forts des Qurayshites. Beaucoup plus que tous les autres combattants qui ont été tués ou capturés ce jour-là. Et ce fut le jour où mon cousin Ubayda ibn Harith tomba en martyr.”
Puis, l’Imam Ali (as) s’est tourné vers ses compagnons et a demandé: “N’était-ce pas ainsi?” Ils ont répondu: “Ô Commandant des Croyants ! Oui, il en fut ainsi.”
Le Commandant des Croyants (as) a dit: “Ô frère juif! Et en ce qui concerne la quatrième occasion, je devrais dire que tous les habitants de La Mecque ont décidé de nous attaquer. Ils ont même utilisé toutes les tribus arabes et Quraysh sous leur influence dans cette attaque afin de se venger de leurs pertes lors de la bataille de Badr. Gabriel (as) est descendu sur le Prophète (swws) et l’a informé de cela. Le Prophète (swws) partit et installa son armée dans la vallée qui se trouve en face de la montagne d’Uhud. Les polythéistes ont mené une attaque surprise contre nous. De nombreux musulmans ont été martyrisés et d’autres ont fui. Je suis resté avec le Prophète (swws) pendant que les émigrants (Muhajireen) et leurs aides (Ansar) retournaient chez eux à Médine. Ils ont tous dit que le Prophète (swws) et tous ses compagnons avaient été tués. Mais Dieu, L’Honorable, L’Exalté, n’a pas laissé les polythéistes mener à bien leurs stratagèmes. J’ai souffert de plus de soixante-dix blessures dont plusieurs sont encore visibles.”
Il a poussé son manteau de côté, a touché ses blessures et a dit: “Ce que j’ai fait ce jour-là sera récompensé par Dieu, L’Honorable, L’Exalté – s’IL le Veut.”
Puis, Ali (as) s’est tourné vers ses compagnons et a demandé: “N’était- ce pas ainsi que cela s’est produit?” Ils ont répondu: “Ô Commandant des Croyants! Oui, ce fut ainsi.”
L’Imam Ali (as) a dit: “Ô frère juif! Et à propos de la cinquième occasion, je devrais dire que les gens de la tribu Quraysh et les Arabes se sont rassemblés et qu’une alliance a été établie entre eux pour ne pas arrêter de nous combattre jusqu’à ce qu’ils tuent le Prophète (swws) et tous les musulmans de la maison d’Abdul Mutalib.
Puis, ils sont venus avec toutes leurs armes et leur attirail et ont assiégé Médine. Ils étaient sûrs de gagner. Gabriel (as) est descendu vers le Prophète (swws) et l’en a informé. Le Prophète (swws) a creusé une tranchée autour de lui et de ceux des émigrants (Muhajireen) et de leurs aides (Ansar) qui étaient avec nous. La tribu Quraysh s’avança, s’installa autour de la tranchée et nous entoura. Ils se considéraient forts et nous considéraient faibles. Ainsi, ils erraient tout autour, attendant le moment propice. Le Prophète (swws) les a invités à la religion de Dieu, L’Honorable, L’Exalté et a imploré leurs liens de parenté, mais ils n’ont pas écouté et ont refusé son invitation. Le fait que le Prophète (swws) les invite à l’Islam les a rendus encore plus vicieux. Ce jour- là, l’homme fort des Arabes était Amr ibn ‘Abd Wudd qui n’arrêtait pas de hurler comme un chameau ivre et de défier quiconque de se battre contre lui. Il montra ses lances et son épée mais personne n’osa aller le combattre. Le Prophète de Dieu (swws) m’a fait me lever, a enroulé son turban autour de ma tête et m’a tendu cette épée (à ce moment-là, Ali (as) a touché son épée). Je suis alors parti me battre contre lui. Toutes les femmes de Médine pleuraient car elles craignaient que je sois tué en combattant contre Amr ibn ‘Abd Wudd. Cependant, Dieu, L’Honorable, L’Exalté, l’a fait tuer par mes mains. Les Arabes considéraient que personne d’autre que lui n’était aussi fort et Dieu a fait fuir tous les Arabes et les Qurayshites à cause du coup qui m’a été porté (Et Ali (as) a pointé sa tête).”
Puis, l’Imam Ali (as) s’est tourné vers ses compagnons et a demandé: “N’était-ce pas ainsi que cela s’est produit?” Ils ont répondu: “Ô Commandant des Croyants! Oui, ce fut ainsi.”
Puis, le Commandant des croyants (as) a dit: “Ô frère juif! Et à propos de la sixième occasion, je devrais dire que j’ai accompagné le Prophète de Dieu (swws) dans une attaque contre vos frères dans l’oasis de Khaybar et d’autres hommes forts de la tribu Quraysh. Beaucoup d’hommes à cheval et à pied, lourdement armés, sont apparus contre nous comme une montagne. Ils possédaient des hommes forts et nous étaient supérieurs à la fois en termes de puissance militaire et de nombre. Chacun d’eux nous a attaqués et a défié quelqu’un d’aller le combattre. Tous mes compagnons qui ont accepté le défi et se sont allés se battre contre eux ont été tués. Peu à peu, la guerre s’échauffa; les yeux devenaient comme des bols remplis de sang et chacun pensait à lui-même. Certains de mes compagnons se sont regardés les uns les autres et ont dit: “Ô Abal-Hassan! Ô Abal-Hassan! Faites quelque chose !” Ensuite, le Prophète de Dieu (swws) m’a dépêché devant leur forteresse. J’ai tué tous ceux qui sont sortis. J’ai détruit tous les hommes forts qui se sont présentés pour démontrer leur force physique. Je les ai attaqués comme un lion. Par la suite, ils se sont cachés dans le fort. J’ai enfoncé la porte du fort et suis entré seul dans le fort. J’ai tué tous les hommes qui se sont présentés devant moi et j’ai capturé toutes les femmes jusqu’à ce que j’aie conquis le fort tout entier. Il n’y avait personne d’autre que Dieu pour m’aider.”
Puis, l’Imam Ali (as) se tourna vers ses compagnons et demanda: “N’était-ce pas ainsi?” Ils ont répondu: “Ô Commandant des Croyants ! Oui, cela s’est produit comme vous dites.”
L’Imam Ali (as) a dit: “Ô frère juif! Et en ce qui concerne la septième occasion, je devrais dire que lorsque le Prophète de Dieu (swws) a décidé de conquérir la Mecque, il (swws) n’a pas voulu leur laisser d’excuses. Par conséquent, il (swws) leur a écrit une lettre dans laquelle il (swws) les a invités à Dieu, comme il (swws) l’avait fait le tout premier jour. Le Prophète (swws) les a avertis et les a effrayés au sujet du châtiment de Dieu. Il (swws) leur a donné la bonne nouvelle de se faire pardonner et les a assurés d’espérer dans le pardon de Dieu. Il (swws) a écrit le Chapitre Coranique Béni de Bara’at (Déclaration d’immunité) pour qu’il leur soit lu, à la fin de la lettre. Il (swws) a suggéré à ses compagnons de prendre la lettre. Tout le monde s’est abstenu de le faire jusqu’à ce que quelqu’un accepte. Le Prophète (swws) a envoyé la lettre avec lui. Puis, Gabriel (as) est descendu et a dit: “Ô Muhammad! Soit vous, soit l’un des membres de votre famille devez remettre cette lettre.” Le Prophète de Dieu (swws) m’a alors fait remettre la lettre. Par conséquent, je suis allé à La Mecque. Vous connaissez tous bien les habitants de La Mecque. Chacun d’eux était prêt à dépenser toute sa richesse, sa famille et sa vie pour me déchirer en morceaux et placer chaque partie de mon corps au sommet d’une montagne différente. Je leur ai remis la lettre du Prophète (swws) et je l’ai lue pour eux. Tout le monde m’a répondu en me menaçant et en me faisant des promesses en l’air. Tous les hommes et les femmes se méfiaient de moi et exprimaient leur haine et leur animosité. Cependant, j’ai persisté comme vous le savez tous.”
Puis, l’Imam Ali (as) s’est tourné vers ses compagnons et a demandé: “N’était-ce pas ainsi?” Ils ont répondu: “Ô Commandant des Croyants! Oui, c’était ainsi.”
L’Imam Ali (as) a dit: “Ô frère juif! Telles étaient les sept occasions où Dieu, L’Honorable, L’Exalté, m’a testé pendant la vie de Son Prophète (swws) et m’a trouvé obéissant en chaque occasion, en raison de l’honneur qu’IL m’a accordé. Personne d’autre n’est comme moi à cet égard. Je pourrais m’en féliciter, mais Dieu, L’Honorable, L’Exalté, a averti le peuple contre cela.”
Alors, le Juif a dit: “Ô Commandant des Croyants! Vous avez raison! Je jure par Dieu que Dieu, L’Honorable, L’Exalté, vous a accordé la supériorité parce que vous êtes un parent du Prophète (swws). Dieu vous a fait prospérer parce que vous êtes son frère et vous a crédité une position par rapport à lui, tout comme celle d’Aaron (as) envers Moïse (as). IL vous a également honoré en vous examinant lors de ces occasions horribles que vous avez mentionnées et au cours desquelles vous avez surpassé tous les autres musulmans. Aucun des musulmans n’aurait été comme vous dans ces épisodes auxquels vous avez été soumis, et vous avez été le plus vertueux durant ces épreuves. Aucun des musulmans n’est comme vous. Quiconque vous a vu avec le Prophète (swws) de son vivant ou qui vous a regardé après la mort du Prophète (swws) a cette même croyance. Ô commandant des croyants! Maintenant, dites-moi comment vous avez été mis à l’épreuve après la disparition du prophète de Dieu et comment vous avez été patient et avez persévéré. Nous connaissons plus ou moins la réponse et pouvons la rapporter, mais voulons l’entendre de vous-même comme nous avons entendu celles liées à la vie du Prophète (swws).”
L’Imam Ali (as) a dit: “Ô frère juif! En effet, Dieu m’a testé à sept reprises après la disparition de Son Prophète (swws) et m’a trouvé obéissant et persévérant à chaque occasion en raison de l’honneur qu’IL m’a accordé.”
L’Imam (as) a continué : “Ô frère juif! À propos de la première occasion, je devrais dire que dans ce monde, je n’avais personne parmi les musulmans à qui m’associer, envers qui être ami, en qui avoir confiance, sur qui compter ou envers qui faire des engagements, à l’exception du saint Prophète (swws). Le Prophète (swws) était mon seul refuge. Il m’a accueilli depuis mon enfance et m’a soutenu à l’âge adulte. Il (swws) ne m’a pas laissé grandir comme un orphelin. Il (swws) a soulagé mes inquiétudes; m’a soutenu financièrement et je n’ai pas eu besoin de travailler pour chercher ma part de pain quotidie. Il m’a empêché de me lancer dans les affaires en subvenant aux besoins de ma famille et subvenant à mes besoins. Ce n’étaient que ses aides matérielles et il me les destinait. Cependant, mes gains et bénéfices spirituels qu’il m’a apporté, grâce auxquels j’ai atteint des rangs élevés auprès de Dieu, L’Honorable, L’Exalté sont bien plus grands que cela. Quand le Prophète (swws) est mort, je suis devenu si triste que les montagnes ne pourraient résister à la peine que j’ai endurée. Tous les membres de ma maison sont devenus très impatients. Ils avaient perdu leur contrôle. Ils ne pouvaient pas tolérer ce lourd fardeau de chagrin. Ils ne voulait plus rien accepter, ni rien demander. Ils ne pouvaient ni entendre, ni parler. D’autres personnes ont été très profondément bouleversées par son départ. Certains ont exprimé leurs condoléances et sympathisé avec nous, tandis que d’autres étaient impatients et pleuraient pour nous. J’étais le seul à ne pas perdre patience. Je me contrôlais et exécutais les ordres du Prophète (swws). J’ai soulevé son corps; effectué les ablutions rituelles (wuzu) pour les morts; ai effectué l’embaumement; enveloppé le corps; j’ai fait la prière pour le défunt; ai placé son corps dans la tombe; et j’ai compilé le Coran et les décrets de Dieu concernant le peuple. Malgré les pleurs, le deuil douloureux et la grandeur de la calamité qui s’abattait sur nous, je ne pouvaient pas m’empêcher d’accomplir mon devoir. J’ai rempli mes devoirs envers Dieu, L’Honorable,
L’Exalté et le Prophète (swws) et j’ai accompli tout ce qu’il (swws) m’avait ordonné de faire. J’ai observé la patience et la persévérance.”
Puis, l’Imam Ali (as) s’est tourné vers ses compagnons et a demandé: “N’était-ce pas ainsi?” Ils ont répondu: «Ô Commandeur des Croyants! Oui, c’était ainsi.”
L’Imam Ali (as) a dit: “Ô frère juif! Et à propos de la deuxième occasion, je devrais dire que le Prophète de Dieu (swws) m’a établi comme son administrateur de son vivant. Il (swws) a demandé à toutes les personnes présentes de me prêter allégeance afin qu’elles écoutent et obéissent à mes ordres. Il (swws) a demandé à tous ceux qui étaient présents de le déclarer à tous ceux qui étaient absents. C’est toujours moi qui ai informé tous les autres de ses ordres pendant que j’étais avec le Prophète (swws). C’était toujours moi qui étais à la tête de ceux qui m’accompagnaient lorsque nous voyagions. Je n’ai jamais considéré quiconque méritait plus que moi quoi que ce soit pendant la vie du Prophète (swws) et après sa disparition.
Lorsque le Prophète de Dieu (swws) est tombé malade, ce qui a finalement entraîné son décès, il (swws) a ordonné qu’une armée soit envoyée hors de Médine sous le commandement d’Usamah ibn Zayd. Il (swws) a envoyé n’importe qui des Qurayshites; Aws et Khazraj etc. qui, selon lui, auraient pu rompre leur serment d’allégeance envers moi; quiconque aurait pu être hostile avec moi du fait que j’avais tué leur père, fils, frère ou un de leurs parents; Il (swws) souhaitait aussi regrouper les émigrants (Muhajiriin) et les aides (Ansar) et toute personne ayant une faible croyance avec Usamah Ibn Zayd. Le Prophète (swws) n’a gardé avec lui qu’un petit groupe de croyants sincères afin que personne ne puisse me dire quelque chose par haine envers moi ou m’empêcher d’accéder au califat après sa disparition.
La dernière chose que le Prophète (swws) ait dite concernant la gestion des affaires de sa nation était que l’armée d’Usamah devait être envoyée à la guerre et que personne sous son commandement ne devait désobéir à ses ordres. Il (swws) a insisté sur cela. Cependant, une fois que le Prophète (swws) est décédé, les mêmes hommes que le Prophète (swws) avait dépêchés avec Usamah ont quitté leurs postes; l’ont abandonné; se sont opposés aux ordres donnés par le Prophète de Dieu (swws); et ont ignoré toutes les recommandations du Prophète (swws) concernant l’accompagnement et l’aide de l’armée d’Usamah. Ils l’ont abandonné et se sont retirés à Médine pour rompre leur serment d’allégeance qu’ils avaient fait avec le Prophète (swws). Ils ont rompu leur engagement avec Dieu, L’Honorable, L’ Exalté et avec le Prophète (swws). Ils ont ensuite élevé leur voix afin de choisir un chef pour eux-mêmes sans la participation ou l’implication d’aucun des membres de la maison d’Abdul Mutalib. Leur objectif principal était de rompre leur serment d’allégeance qu’ils m’avaient fait. Ils faisaient cela pendant que j’étais occupé avec les rites et les rituels funéraires du Prophète de Dieu (swws) et je ne pouvais rien faire d’autre car s’occuper du saint corps du Prophète était plus important que toute autre chose. Ô frère juif! Cet acte des gens m’ont abandonné en cette période difficile est l’une des choses qui m’a le plus brûlé le cœur. J’ai été patient alors que les larmes coulaient le long de mon visage et que je souffrais de la grande calamité de la perte du Prophète de Dieu (swws), le seul en qui je pouvais avoir confiance en dehors de Dieu. J’ai persévéré dans l’épreuve qui s’est produite immédiatement après la disparition du Prophète (swws).”
Puis, l’Imam Ali (as) s’est tourné vers ses compagnons et a demandé: “N’était- ce pas le cas?” Ils ont répondu: «Ô Commandant des Croyants! Oui, c’était ce fut le cas.”
L’Imam Ali (as) a dit: “Ô frère juif! Et à propos de la troisième fois, je devrais dire que celui qui était assis à la place du Prophète (swws) avait reconnu mon droit. Il venait me voir tous les jours et s’excusait en disant qu’il avait honte d’avoir rompu son allégeance à moi, et avait usurpé mon droit. Il m’a respecté et a demandé pardon. Sur cette base, je me suis dit que mes droits divins me seraient restitués après lui d’une manière agréable. J’ai pensé que je ne serais pas forcé de faire la guerre dans la nouvelle société islamique qui souffrait encore des restes de l’âge de l’ignorance. Je pensais qu’il valait mieux ne pas argumenter pour avoir un côté avec moi et d’autres qui s’opposent à moi, car alors la querelle aurait pu se transformer en bataille. Un groupe de compagnons fidèles au Prophète, que je connaissais bien et qui croyaient sincèrement en Dieu, au Coran et en la religion qui m’était associée, m’ont invité à revendiquer mon droit en public et en privé. Ils étaient prêts à sacrifier leur vie pour m’aider et honorer leur serment d’allégeance envers moi. Je leur ai conseillé de rester calmes et patients et que, si Dieu, L’Honorable, L’Exalté, le Souhaitait, IL me rendrait mes droits sans combat ni effusion de sang. Beaucoup de gens ont commencé à douter de la religion après la disparition du Prophète (swws), et de nombreux individus avides et sans valeur recherchaient le pouvoir de régner en tant que calife. Chaque tribu avait annoncé avec véhémence que le calife devait être quelqu’un choisi parmi eux. Ce qu’ils ont tous laissé entendre, c’est que les affaires de l’État doivent être entre les mains de quelqu’un d’autre que moi.
Lorsque le premier calife (Abu Bakr) était sur le point de mourir, il confia les affaires à son ami pour qu’il en soit responsable après lui. C’était une autre épreuve qui a poursuivi la précédente et a usurpé le droit califal qui m’avait été octroyé par Dieu, pour la deuxième fois. A nouveau, certains des compagnons du Prophète (swws) qui sont aujourd’hui morts ou encore vivants se sont rassemblés autour de moi et ont répété leurs inquiétudes au sujet de mon califat. Encore une fois, je les ai invités à la patience et au calme afin que la société islamique puisse être protégée et que la société que le Prophète (swws) avait formée avec beaucoup de difficultés ne se désunisse pas. Le Prophète (swws) avait établi la société islamique avec une véritable politique. Il (swws) avait été clément et doux à certains moments, et sévère à d’autres moments. Il (swws) pardonnait parfois et dégainait son épée à d’autres moments. Le Prophète (swws) était très sympathique avec le peuple. Il (swws) les a nourris et leur a fait plaisir dès qu’ils ont approché l’Islam et même quand ils étaient sur le point de s’enfuir. Il leur a donné des vêtements, des tapis et des lits, même si nous-mêmes, les membres de sa maison (as), vivions dans des maisons sans toit ni porte. Les murs de nos maisons étaient faits de branches et de feuilles de palmiers et dattiers. Nous n’avions ni tapis, ni couverture. Plusieurs d’entre nous partageaient une même robe et se relayaient pour prier avec celle-ci. Nous avions l’habitude de rester affamés vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Le Prophète (swws) a même donné à d’autres le cinquième prélèvement qui était notre part légitime ordonnée par Dieu et a aidé les Arabes riches et matérialistes avec cela. Je devais maintenir la société qui avait été formée avec autant de difficultés et ne pouvait pas la conduire au bord de la séparation et de la dispute. Si je m’étais soulevé et avais invité les gens à m’aider, ils n’auraient pas eu le choix. Soit ils m’obéissaient et combattaient les adversaires en mon nom et se faisaient tuer, soit ils m’abandonnaient et devenaient des incroyants pour avoir commis le péché de me désobéir. Ils savaient tous que leur position par rapport à moi est comme la position du peuple de Moïse (as) qui s’était opposé à Aaron (as). Ils savaient qu’ils subiraient une catastrophe similaire à celle que le peuple de Moïse (as) a subie en raison de sa désobéissance à Aaron (as). Je pensais qu’être désolé et patient augmenterait ma récompense auprès de Dieu, L’Honorable, L’Exalté, jusqu’à ce que Dieu ordonne ce qu’IL veut.” [(…) Et le commandement d’Allah est un décret inéluctable. (33 :38)] Cela aurait aussi été plus facile pour la société islamique que je vous ai décrite.
Ô frère juif! J’aurais eu raison de ne pas avoir prêté attention à ces points et de revendiquer mes droits. Tous les compagnons du Prophète (swws), y compris ceux qui sont maintenant décédés et ceux qui sont présents ici, reconnaissent que mon pouvoir est supérieur à celui des autres; ma tribu est plus noble que toutes les autres tribus; mes disciples sont plus élevés et plus obéissants que les autres; la motivation de mes adeptes à me soutenir est plus élevée et leurs traits de noblesse et leurs antécédents sont plus remarquables car d’autres, comme moi-même, avons été témoins de leur association avec le prophète (swws), de leur proximité avec le prophète (swws), et je suis le légataire du Prophète (swws). De plus, je mérite d’être en charge de la position du califat en raison de la volonté explicite du Prophète (swws) et du serment d’allégeance qu’ils m’ont fait. Lorsque le Prophète (swws) est décédé, la règle des affaires était entre les mains de sa famille (as) – pas entre leurs mains ou celles de leurs familles. Les membres de la maison du Prophète (as) qui avaient été purifiés par Dieu méritaient plus que les autres de diriger les affaires de l’État. Ils possédaient toutes les caractéristiques nécessaires à la position du califat.”
Puis l’Imam Ali (as) s’est tourné vers ses compagnons et a demandé: “N’était-ce pas le cas?” Ils ont répondu: “Ô Commandant des Croyants! Oui, c’était ainsi.”
L’Imam Ali (as) a continué : “Ô frère juif! Et en ce qui concerne la quatrième occasion, je devrais dire que celui-ci a été chargé après qu’Abu Bakr (la) m’ait consulté, à chaque reprise, du début à la fin de tout ce qu’il voulait faire, et a publié tous les décrets selon mon opinion, a toujours demandé mon opinion sur les questions difficiles et a agi en conséquence. Mes compagnons et moi-même ne connaissons personne d’autre à qui il a demandé conseil. Personne d’autre que moi n’avait hâte de devenir calife après lui. Quand il a été attaqué et sur le point de mourir, sans aucune maladie préalable, je n’avais aucun doute que j’allais retrouver mon droit au califat sans aucun problème; que le futur serait comme je le souhaitais; et que Dieu apporterait un bon avenir. Cependant, il a en fin de compte nommé six personnes comme candidats pour le poste de calife, et j’ai été nommé en dernier. Il ne me considérait même pas comme leur égal. Il ne se souvenait pas du fait que j’étais le parent et le légataire légitime du prophète (swws). Il ne se souvenait même pas que le prophète (swws) avait fait de moi son frère. Aucun des candidats n’avait une expérience aussi brillante et n’avait rendu service à l’Islam comme moi. Il nous a laissé nous consulter et en a choisi un comme futur calife à la majorité. Il a ordonné à son fils de nous couper le cou si nous lui désobéissions ou si nous ne choisissions pas l’un d’entre nous comme futur calife.
Ô frère juif! C’était assez amer pour moi! Ce groupe de candidats a fait tout son possible pour délivrer des sermons et faire pression en leur propre nom tant qu’ils le pouvaient. Je suis resté silencieux jusqu’à ce qu’ils me demandent mon avis. J’ai ensuite présenté mon parcours et leur ai expliqué ce qu’ils savaient déjà clairement. J’ai prouvé ma légitimité et leur illégitimité. Je leur ai rappelé la volonté du Prophète (swws) et leur serment d’allégeance à mon égard. Cependant, leur amour pour entrer en fonction; ordonner et commander les gens autour d’eux; leur attachement à ce monde; et leur volonté de suivre les traces des califes précédents les ont conduits à exiger un droit indu pour eux-mêmes. Chaque fois que j’avais une chance d’être seul avec l’un d’eux, je leur rappelais le jugement du Jour de la Résurrection et je les effrayais du résultat de leur demande injuste. Ils auraient été d’accord avec moi à condition que je leur cède la position du califat après moi. Ils savaient bien que je ne pouvais pas le faire et agir contre le Coran et le décret du Prophète (swws), et leur rendre ce que Dieu, L’Honorable, L’Exalté, leur avait refusé. Puis, l’un des plus radicaux du conseil a pris une décision tranchée. Il a pris les affaires hors de mes mains et a confié la position du califat à Uthman, bien qu’il n’ait jamais égalé aucun des membres du conseil, puisqu’il était riche et que c’était une personne très matérialiste. Il n’a jamais prêté attention aux nobles caractères et aux croyances religieuses du peuple. Il a ignoré toutes les nobles caractéristiques spirituelles pour lesquelles Dieu avait honoré le Prophète (swws) et sa Sainte Maison (as). Je ne pense même pas que les mêmes membres du conseil qui ont nommé Uthman au poste de califat ont regretté leur choix avant la nuit de ce même jour, quand ils ont commencé à se blâmer les uns les autres. Peu de temps passa avant que ceux qui avaient donné le pouvoir au dictateur le dénoncent et l’abandonnent. Uthman s’est inquiété. Il est allé voir ses partisans et ses autres compagnons et leur a demandé d’accepter sa démission. Il a exprimé sa douleur et sa repentance.
Ô frère juif! C’était une calamité encore plus dure que les précédentes! J’espérais que cela ne se soit jamais produit. J’étais tellement sous pression pour cet événement que je n’ai même pas les mots pour le décrire. Cependant, je n’avais pas d’autre choix que d’être patient! Le jour même du serment d’allégeance à Uthman, les membres du conseil sont venus me voir et se sont excusés de s’être opposés à moi. Ils m’ont demandé de me révolter contre Uthman et de le démettre de ses fonctions. Ils m’ont tous prêté allégeance et ont promis qu’ils sacrifieraient leur vie pour atteindre cet objectif. Cependant, je remettais les choses à plus tard chaque fois qu’ils passaient et je leur demandais de s’occuper d’autre chose. Par exemple, une fois, je leur ai demandé d’aller se raser la tête avant de se révolter. À un autre moment, je leur ai demandé d’organiser une réunion privée dans tel ou tel endroit. De cette façon, je les ai occupés et ai divulgué leurs secrets.
Ô frère juif! Je jure devant Dieu que les mêmes considérations qui m’avaient empêché de faire quoi que ce soit dans le passé étaient à nouveau des obstacles qui m’ont gêné. J’ai réalisé que l’isolement et la patience sont une approche plus appropriée pour moi. Il valait mieux maintenir en sécurité mes partisans qui sont d’accord avec moi que de me révolter et de les faire tuer, même s’ils étaient tous prêts à sacrifier leur vie. J’étais encore plus prêt à mourir puisque, comme ceux qui sont absents et ceux qui sont présents le savent tous, pour moi, la mort est comme une gorgée d’eau froide dans la bouche par une journée très chaude. Mon oncle Hamzah, mon frère Ja’far, mon cousin Ubaydah et moi-même avons fait un engagement envers Dieu, L’Honorable, L’Exalté, et son prophète (swws) et nous l’honorerons jusqu’au bout. Certains de mes compagnons sont allés jusqu’à sacrifier leur vie de cette manière. J’ai été retenu à cause de la volonté de Dieu. Dieu, L’Honorable, L’Exalté, a révélé le verset suivant à notre sujet: [Il est, parmi les croyants, des hommes qui ont été sincères dans leur engagement envers Allah. Certain d’entre eux ont atteint leur fin, et d’autres attendent encore; et ils n’ont varié aucunement (dans leur engagement) (33 :23)] Je jure par Dieu que je suis celui auquel ce verset fait référence, celui qui attend encore.
Ô frère juif! Je n’ai pas abandonné mon engagement! La raison pour laquelle je me taisais devant Uthman et que je n’ai rien fait est que je savais qu’il serait puni par sa propre bassesse et son manque de confiance que j’ai trouvé en lui. Et que je savais que cela attirerait les gens vivant à proximité ou loin de lui à vouloir le renvoyer et le tuer. Je suis juste resté sur le côté et j’ai attendu que cela se produise. Je n’ai ni dit «oui», ni dit «non».
Puis, la nation s’est précipitée à la porte de ma maison. Dieu sait que je détestais le califat, car je savais que les mêmes personnes qui insistent pour faire de moi le calife sont habituées à collectionner les biens du monde et à vivre dans le divertissement et les plaisirs mondains. Bien qu’ils savaient pertinemment que je serais dur avec eux et que je ne satisferais pas leur cupidité, ils avaient pris l’habitude de se précipiter pour faire les choses et ne pouvaient pas être calmes. Ils m’ont choisi à la hâte, en insistant beaucoup, mais lorsqu’ils ont réalisé qu’ils ne pouvaient rien gagner de moi, ils ont commencé à s’opposer et à me critiquer.
Puis, l’Imam Ali (as) s’est tourné vers ses compagnons et a demandé: “N’était-ce pas le cas?” Ils ont répondu: “Ô Commandant des Croyants! Oui, cela s’est produit de la sorte.”
L’Imam Ali (as) a dit: “Ô frère juif! Et à propos de la cinquième occasion, je devrais dire que lorsque ceux qui m’ont prêté allégeance ont réalisé que je n’atteindrais pas leurs objectifs personnels, ils se sont rebellés contre moi avec l’aide de cette femme (c’est-à-dire Ayesha). Ils l’ont placée sur le dos d’un chameau et l’ont dirigée dans les déserts effrayants et les larges vallées, même si j’étais responsable d’elle en tant que légataire du prophète (swws). Les chiens de Huab ont aboyé sur elle et elle s’est sentie désolée.
Pourtant, elle a suivi un groupe de personnes qui m’avaient prêté allégeance, à la fois du vivant du Prophète (swws) mais aussi plus tard, et a continué à s’opposer à moi, jusqu’à ce qu’elle entre dans le peuple de Basra, dont les mains étaient fermées, leur barbe longue, leurs capacités intellectuelles faibles et leurs pensées corrompues. Ces gens étaient des habitants du désert étourdis. Cette femme a pris le contrôle de ces gens imprudents et ils ont dégainé leurs épées, ont jeté leurs lances et leurs flèches sans aucune connaissance. J’ai eu deux problèmes avec eux. Si je ne faisais rien en réponse à eux, ils ne suivraient pas l’intellect et ne mettraient pas leur rébellion et leur corruption de côté. Si je me battais contre eux, alors il y aurait beaucoup d’effusion de sang, ce que je n’ai jamais voulu. Je leur ai présenté mes excuses et j’ai lancé un ultimatum en les menaçant. J’ai suggéré à cette femme de rentrer chez elle. J’ai également suggéré au groupe qui l’avait amenée d’honorer leur serment d’allégeance envers moi et de ne pas rompre leur alliance avec Dieu, L’Honorable, L’Exalté.
Je leur ai offert tout ce que j’avais en mon pouvoir. J’ai même parlé à certains d’entre eux. J’ai parlé avec les autres de la même manière mais leur ignorance, leur rébellion et leur déviation ont davantage augmenté. Je me suis battu avec eux car ils ont insisté là-dessus. Je les ai vaincus pendant la guerre et ils sont passés aux excuses. Beaucoup d’entre eux ont été tués sur le champ de bataille. Je les ai combattus car je n’avais pas d’autre choix. Si j’avais reporté les combats, ils auraient fait des choses qui m’auraient empêché de leur pardonner comme je l’ai ensuite fait après la guerre.
Si je ne les avais pas bloqués, j’aurais été déloyal envers moi-même et la nation et serais devenu un partenaire dans les péchés qu’ils avaient décidé de commettre comme suit:
1- Ils avaient prévu d’étendre leur rébellion dans les environs de la terre islamique, dans toute la mesure du possible et de commettre des actes de corruption.
2- Ils avaient prévu de tuer et de verser le sang des citoyens.
3- Ils avaient prévu de soumettre les règles de l’Islam et les lois de la justice selon les opinions d’une femme basse d’esprit et sans intelligence et de suivre l’ancienne nation romaine; le Yémen et les nations détruites du passé à cet égard. Si j’avais hésité à me battre, j’aurais finalement été forcé à combattre contre eux et j’aurais également eu honte des actes et des crimes pervers que cette femme et ses troupes auraient commis. Pourtant, je n’ai pas commencé la bataille sans hésitation. Tout d’abord, je leur ai donné un ultimatum et j’ai reporté la guerre autant que possible. Je suis resté calme. J’ai négocié avec eux à plusieurs reprises. Je leur ai même envoyé plusieurs médiateurs. Je leur ai fait plusieurs offres qui étaient à leur avantage. Cependant, ils ont refusé à chaque occasion. Ils m’ont rendu impuissant, m’ont forcé à déclencher une guerre et à mettre fin au problème comme Dieu, L’Honorable, L’Exalté, l’a voulu. Compte tenu de tout ce qui avait été fait avant la guerre, ils avaient reçu suffisamment d’ultimatum.”
Puis, l’Imam Ali (as) s’est tourné vers ses compagnons et a demandé: “N’était-ce pas ainsi que cela s’est produit?” Ils ont répondu: “Ô Commandant des Croyants! Oui, ce fut ainsi.”
Puis, le Commandant des croyants (as) a dit: “Ô frère juif! Et à propos de la sixième occasion, je devrais dire que c’était le conseil d’arbitrage et la bataille avec le fils de la mangeuse de foie Hind (Muawiyah). Cet homme avait été un ennemi de Dieu, de son prophète (swws) et des croyants depuis le jour où Dieu a nommé Muhammad (swws) à la prophétie, jusqu’à ce que la ville de La Mecque soit conquise par la force des épées des musulmans.
Muawiyah et son père Abu Sufyan m’avaient prêté allégeance ce même jour et à trois autres occasions. Son père a été la première personne à m’accueillir sous le titre de ‘Commandant des croyants’. C’est lui qui m’a constamment encouragé à me battre pour mes droits et qui renouvelait son serment d’allégeance à chaque fois qu’il me rencontrait. Le plus étrange de tout est que lorsque Muawiyah a réalisé que le Dieu, Le Béni, Le Sublime, m’avait rendu mon droit et avait renforcé ma position, il a perdu tout espoir de devenir le quatrième calife et de diriger notre gouvernement. Il se tourna vers Amr al-As, le désobéissant, et fut généreux avec lui afin qu’il accepte son invitation. Amr est devenu son supporter lorsque Muawiyah lui a confié le poste de gouverneur d’Égypte, bien qu’il lui ait été interdit d’utiliser ne serait- ce qu’un Dirham des impôts collectés en Égypte, car ils en avaient conclu ainsi pour que Muawiyah lui donne d’avantage que ce qui aurait du constituer sa propre part. Puis, il s’est rebellé et a agi de manière oppressive en terre islamique. Il était gentil avec quiconque lui prêtait allégeance et repoussait quiconque s’opposait à lui.
Il a rejoint le parti perfide (Nakiseen) dans une attaque contre les territoires islamiques et a pillé l’est, l’ouest, le nord et le sud. J’ai reçu les nouvelles et les rapports de leurs actes jusqu’à ce que le borgne Saqafy (Al- Muqayrih) me propose de faire la paix avec Muawiyah et de le nommer au poste de gouverneur des territoires qui étaient sous son contrôle. Cette opinion était bonne en termes de politique, mais je ne pouvais apporter aucune excuse pour le faire en présence de Dieu et je ne pouvais pas assumer la responsabilité des actes d’oppression de Muawiyah. J’ai réfléchi à cette proposition et ai consulté des personnes fiables qui craignaient Dieu et qui suivaient le Prophète (swws). Ils avaient la même opinion que moi sur le fils de la mangeuse de foie. Que Dieu ne fasse pas lever le jour où j’utiliserai l’un des oppresseurs comme mon aide.
Il m’est arrivé d’envoyer Jarir al-Bajaly et lui ai envoyé Abu Musa al- Ash’ari à une autre occasion. Ils ont tous deux suivi leurs désirs mondains, leurs tentations, lui ont plu et ont été déloyaux envers moi. Ils n’agissaient pas selon le commandement de Dieu et ils devenaient de plus en plus déviés et corrompus avec le temps. J’ai consulté un groupe de compagnons choisis du prophète des Badriyeen qui ont été honorés par Dieu et qui ont participé au serment d’allégeance à Rezvan. J’ai également consulté d’autres nobles musulmans. Ils ont convenu à l’unanimité que nous allions en guerre avec lui et que nous ne le laissions pas prendre en charge les affaires des musulmans.
Mes compagnons et moi-même avons décidé de nous battre contre lui. Nous lui avons écrit des lettres de tout endroit. Je lui ai envoyé de nombreux représentants et je l’ai invité à mettre de côté sa corruption et à se joindre à moi et aux autres musulmans. Il m’a répondu par des lettres hautaines; des souhaits inappropriés; et établissait des conditions qui n’étaient pas acceptables par Dieu, L’Honorable, L’Exalté, le prophète (swws) et les musulmans.
Dans une de ses lettres, il a formulé une condition selon laquelle nous devions lui livrer un groupe des meilleurs compagnons du Prophète (swws), y compris Ammar Yasir, afin qu’il puisse les pendre en représailles pour le sang d’Uthman. Où pouvez-vous trouver quelqu’un comme Ammar? Je jure par Dieu qu’il était toujours la sixième personne présente chaque fois que cinq d’entre nous se rassemblaient autour du Prophète (swws). Il était aussi la quatrième personne présente chaque fois que quatre d’entre nous se rassemblaient autour du Prophète (swws).
Il voulait riposter pour le sang d’Uthman, même si lui, ses acolytes et sa maudite famille, qui étaient tous issus des branches de l’Arbre Maudit, comme le Saint Coran le mentionne, ont fait se rebeller le peuple contre Uthman et l’ont fait tuer. Il m’a attaqué car je n’acceptais pas ses conditions déraisonnables et qu’il était fier de sa rébellion. Il a rassemblé un groupe de la tribu de Homayr, dont les gens n’avaient aucun intellect, et n’avaient aucune idée de la religion qu’il défendait. Et il les a égarés pour qu’ils le suivent. Il les a trompé avec des biens matériels et les a attirés à lui de la sorte.
Nous avons placé Dieu, L’Honorable, L’Exalté, comme Juge et avons entrepris de le combattre afin de l’arrêter. Nous nous sommes battus avec lui après lui avoir donné un ultimatum, afin qu’il n’ait plus d’excuse. Dieu nous a encore une fois fait triompher de Ses ennemis et des nôtres. Nous tenions le drapeau du Prophète de Dieu (swws) sous lequel Dieu avait toujours tué les disciples de Satan, mais Muawiyah tenait le drapeau de son père, sous lequel son père avait combattu avec le Prophète de Dieu (swws).
Il était sur le point de mourir, sans aucune autre issue. Il monta à cheval, vit que son drapeau était tombé et le désespoir l’envahissait. Il a demandé l’aide d’Amr al-As. Amr al-As lui a conseillé de sortir de nombreuses copies du Coran, de les placer au-dessus de leurs lances et de demander l’arbitrage du Coran. Il a dit à Muawiyah que puisque le fils d’Abu Talib, ses disciples et le reste de la Maison du Prophète (as) sont religieux et les avaient déjà invité à l’arbitrage du Coran par le passé. Ils accepteraient sans doute à nouveau son arbitrage.
Muawiyah a accepté l’idée proposée par Amr al-As car il était impuissant et n’avait aucun moyen de sortir de la guerre sans se faire tuer. Il plaça de nombreuses copies du Coran sur les lances et les fit tenir en pensant qu’il inviterait les gens à respecter le Coran. J’avais perdu beaucoup de mes bons amis et compagnons sincères. Le reste du peuple était enclin à accepter l’arbitrage du Coran et à arrêter la guerre. Ils pensaient que puisque le fils de la mangeuse de foie Hind (Muawiyah) acceptait maintenant d’adhérer aux règles du Coran, il les honorerait. Ils ont bien accueilli son appel et tous ont accepté sa suggestion.
Je leur ai annoncé qu’il s’agissait d’une tromperie que Muawiyah avait complotée en utilisant Amr al-As et qu’ils n’y adhéreraient pas. Cependant, ils ne m’ont pas cru et n’ont pas obéi à mes ordres. Ils ont insisté pour accepter sa suggestion. Que cela me plaise ou non, les choses se sont tant dégradées que certains d’entre eux disaient qu’ils devraient tuer Ali comme Uthman ou le livrer, lui et sa famille, à Muawiyah s’il n’accepte pas la suggestion de Muawiyah.
Dieu sait mieux que j’ai fait de mon mieux et que j’ai fait de mon mieux pour les convaincre de me suivre, mais ils ne voulaient pas m’obéir. Je leur ai même demandé de me donner un peu de temps – autant que pour traire un chameau ou monter un cheval pour que je puisse terminer le travail. Cependant, ils ne l’ont pas accepté, sauf pour cet homme (tandis qu’Ali (as) désignait Malik al-Ashtar), ses partisans et un groupe de ma propre maison. Je jure par Dieu que ce qui m’a empêché de suivre ma propre idée était ma peur que ces deux-là soient tués (Ali (as) désignait maintenant Al-Hassan (as) et Al-Hussein (as) avec sa main), et que la lignée du Prophète de Dieu (as) ne cesse. C’était aussi dû à ma peur que ces deux-là soient tués (alors Ali (as) désigna Abdullah ibn Ja’far et Muhammad ibn Hanifeh – que Dieu soit satisfait d’eux – avec sa main), car je savais qu’ils n’étaient en danger qu’à cause de moi. Par conséquent, j’ai été forcé d’accepter la destinée de Dieu et d’accepter les demandes du peuple. Une fois que la bataille a été arrêtée et que
les épées ont cessé d’être pointées sur eux, ils ont exigé qu’ils soient eux- mêmes les arbitres au lieu du Coran. Ils ont repris les règles du Coran et mis ses décrets de côté. Je n’ai jamais considéré que quiconque puisse arbitrer au nom de la religion de Dieu, car l’arbitrage de l’homme dans la religion de Dieu est sans aucun doute une erreur. Cependant, le peuple n’a accepté que l’arbitrage.
Je voulais qu’une personne bien informée de ma famille ou de certaines des autres tribus soit sage, fiable et religieuse pour arbitrer en mon nom. Le fils de Hind (Muawiyah) ne fut pas d’accord avec celui que je nommai. Il n’accepta aucune de mes propositions légitimes. Il nous a opprimés par l’intermédiaire de mes propres compagnons. Lorsqu’ils ont insisté et ont voulu me forcer à accepter l’arbitrage, j’ai cherché refuge auprès de Dieu, L’Honorable, L’Exalté, et j’ai laissé cela à eux-mêmes. Ensuite, ils ont choisi un homme qui a été trompé par Amr As, et le monde s’est rempli de la honte de cet acte. Ils l’auront eux-mêmes regretté. »
Puis, l’Imam Ali (as) s’est tourné vers ses compagnons et a demandé: « N’était-ce pas ainsi? » Ils ont répondu: « Ô Commandeur des Croyants! Oui, c’était ainsi. »
Puis, Ali (as) a dit: «Ô frère juif! Et en ce qui concerne le septième, je devrais te dire que dans son testament, le Prophète de Dieu (swws) s’adressait à moi et m’avait informé que je me battrais avec une tribu de mes propres compagnons vers la fin de ma vie, bien qu’ils jeûnent pendant les jours, adorent Dieu la nuit et lisent le Coran. Mais ont mis de côté la religion en argumentant et en combattant contre moi comme une flèche expulsée par un arc. Zul-Sadiyyeh va être parmi eux. J’aurai une fin prospère après les avoir tués. Quand je suis revenu après l’arbitrage, certaines personnes ont commencé à se plaindre les uns envers les autres, tentant d’expliquer pourquoi la bataille de Siffin s’était terminée par l’arbitrage.
Ils n’ont trouvé d’autre solution que de critiquer le chef et ont dit: «Notre chef n’aurait pas dû suivre notre mauvaise opinion. Puisqu’il était certain de notre faute, il devrait se tuer lui-même, ou ceux qui étaient fautifs.
Depuis qu’il nous a obéi, il est devenu un incroyant. Par conséquent, il est légal pour nous de le tuer et de verser son sang maintenant. » Ils se sont unis sur cette question, ont quitté mon armée rapidement et ont crié: « Il n’y a d’arbitre que Dieu! »
Puis, ils se sont séparés. Un groupe d’entre eux est resté à Nakhileh tandis qu’un deuxième groupe est allé à Hurura. Pourtant, un troisième groupe d’entre eux est allé à l’est, au-delà de la rivière Dijla. Ils insistaient auprès de chaque musulman qu’ils rencontraient, en le forçant à me refuser. S’il se disputait avec eux, ils le laisseraient partir. Sinon, ils le tuait. Je suis allé voir les premier et deuxième groupes et je les ai invités à obéir à Dieu, L’Honorable, L’Exalté, à accepter la vérité et à retourner vers Dieu. Ils n’acceptaient rien d’autre que de se battre avec des épées et ils ne se contentaient de rien d’autre. N’ayant trouvé aucune autre solution, j’ai abandonné les deux premiers groupes au décret de Dieu. Par conséquent, je les ai tués.
Ô frère juif! Je suis vraiment désolé pour eux. S’ils n’avaient pas choisi cette voie destructrice, ils n’auraient pas été tués. Imagine, si cela pouvait être réglé, quel Château aurait pu être formé à partir de l’Islam. Cependant, Dieu n’a pas voulu d’autre fin que celle-ci pour eux, fût-ce-t-elle désagréable. Ensuite, j’ai écrit une lettre au troisième groupe et envoyé plusieurs délégués. Les délégués étaient des élus. Ils étaient tous pieux et ascétiques. Cependant, cela ne servait à rien. Ils n’ont rien fait d’autre que de suivre ce que les deux autres groupes ont fait. Ils tuèrent à la hâte les musulmans qui n’étaient pas d’accord avec eux et ont continuellement tué de bonnes personnes. Je les ai attaqués moi-même et leur ai empêché l’accès à l’Euphrate. Encore une fois, je leur ai envoyé des délégués et des conseillers dignes de confiance et j’ai fait toutes les tentatives pour accepter leurs excuses au moyen de ces hommes (tandis qu’Ali (as) désignait Malik al-Ashtar; Al-Ahnaf ibn Qays; Sa’id ibn Qays al-Arhabi; et Al-Ash’as ibn Qays al-Kindi).
Ô frère juif! Puisqu’ils n’ont accepté d’autre solution que le combat, je me suis battu contre eux jusqu’à ce qu’ils soient tous tués.
Ô frère juif! Ils ont tous été tués – plus de quarante mille d’entre eux. Aucun d’entre eux n’a pu fuir. Ensuite, j’ai sorti l’homme qui avait des seins, parmi les cadavres devant ces mêmes hommes que vous voyez. Il avait des seins comme les femmes (Un homme dont la Prophète (swws) avait prévenu Ali (as) à son sujet). »
L’Imam Ali (as) s’est tourné vers ses compagnons et a demandé: «Cela s’est-il déroulé ainsi?» Ils ont répondu: «Ô Commandant des croyants! Oui, ce fut ainsi. »
Puis, l’Imam Ali (as) a dit: «Ô frère juif! Et en ce qui concerne le septième. J’ai été fidèle à tous les sept et il ne reste qu’un rang qui est sans aucun doute très proche. » Les compagnons d’Ali (as) se sont mis à pleurer. Le chef des Juifs a également pleuré et dit: «Ô Commandant des Croyants! Dites-nous-le! »
L’Imam (as) a dit: « Et le dernier est que ceci (en se référant à sa tête) deviendra rempli du sang de cela (alors qu’il montrait sa couronne) ».
Tout à coup, tous les habitants de la mosquée Jamea ont commencé à pleurer et pleurer si fort que les gens de toutes les maisons de Kufa sortirent dehors en pleurant. Le chef des Juifs accepta l’Islam à ce moment-là, par la main du Commandant des croyants (as) et a vécu à Médine jusqu’à ce que l’Imam Ali (as) soit assassiné par l’épée d’Ibn Muljim – que Dieu le maudisse.
Lorsque le chef des Juifs apprit la nouvelle, il s’est rendu chez Ali (as) et s’est tenu devant Al-Hassan (as), tandis que les gens s’étaient rassemblés autour de lui (as). Ils y ont amené Ibn Muljim, les mains liées. Le chef des Juifs a dit: «Ô Abu Muhammad! Tuez-le! Que Dieu le tue. J’ai vu dans les livres qui ont été révélés à Moïse (as) que, aux yeux de Dieu, L’Honorable, L’Exalté, ce crime est bien plus grand que le crime commis par le fils d’Adam, quand il tua son frère, et le crime de ceux qui maltraitèrent la chamelle du clan Thamud à tort. »
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Que les bénédictions d’Allah Swt soient sur le Prophète (swws) et Sa Sainte Famille purifiée (as). Qu’Allah Swt hâte la Parousie de l’Imam Al Mahdi (aj) et nous accorde d’être de ses partisans.
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Allahumma salli `ala muhammadin wa ali muhammadin