Dans le livre Nahjul Balagha à la page 145, nous retrouvons une discussion entre le Prince des Croyants ‘Ali et son disciple Kumayl à propos de la connaissance.

Kumayl b. Ziyad, que Dieu ait pitié de lui, a dit :

“Un jour, ‘Ali le Commandant des fidèles m’a pris par la main dans la mosquée et m’a fait sortir de celle-ci. Lorsqu’il fut sorti dans le désert, il poussa un profond soupir et m’a dit :

“Kumayl, ces cœurs sont des récipients (de connaissance) ; les meilleurs d’entre eux sont ceux qui préservent le mieux (la connaissance). Conserve donc ce que je te dis. Il y a trois sortes de personnes : Celui qui connaît le Seigneur (pour son propre bien), celui qui acquiert le savoir comme moyen de salut et la populace de basse classe, partisans de chaque corbeau, qui se plie à chaque brise. Ces hommes ne cherchent pas à être éclairés par la lumière du savoir, et ne recourent à aucune autorité sûre (rukn).

Kumayl, le savoir est meilleur que la richesse. Le savoir te garde alors que tu gardes la richesse. La richesse est diminuée par la dépense alors que le savoir est augmenté même en le donnant.

Kumayl, l’amour du savoir est une religion qui est professée et par laquelle il perfectionne son obéissance pendant sa vie et acquiert une noble réputation après sa mort. La connaissance est un juge et la richesse est une chose qui est jugée.

Kumayl, ceux qui amassent des richesses meurent alors qu’ils vivent, tandis que ceux qui possèdent le savoir continueront d’exister aussi longtemps que durera le temps. Leurs entités individuelles disparaîtront mais leurs images resteront dans les cœurs (des hommes).

Si je pouvais trouver des hommes qui pourrait la porter, je suis plutôt tombé sur des hommes qui l’ont prise trop vite et ne l’ont pas protégée. Un tel homme utiliserait les outils de la religion pour (réussir dans) le monde. Il chercherait à utiliser les preuves de Dieu et Ses faveurs comme un moyen de dominer Ses amis et Son Livre. Ou bien (il y avait le type d’homme) qui se soumettait à la sagesse (de la connaissance de Dieu) sans avoir une vraie vision de son propre (besoin d’) humilité. À la première apparition d’un problème quelconque, le doute lui rongeait le cœur. Ni cet homme ni celui-là (n’étaient appropriés). Comme ils recherchaient avidement les plaisirs et étaient facilement dominés par les passions ou épris d’amasser et d’amasser des richesses, ils n’étaient pas du genre à être des bergers de la religion. Ils étaient tous deux bien plus semblables à du bétail errant sans retenue à la recherche de fourrage. Ainsi, dans la mort (vivante) de ces porteurs de savoir, le savoir lui-même mourrait.

Ô Dieu, la terre ne sera jamais dépourvue d’un homme qui soit une preuve (hujja, c’est-à-dire un imam) de Toi auprès de Ta création, qu’il agisse ouvertement aux yeux de tous ou secrètement par crainte. (Ainsi) les preuves de Dieu et Ses signes ne seront pas réduits à néant. Où sont ces hommes ? Ce sont les hommes qui sont les moins nombreux et les plus grands dans l’estime de Dieu. Par eux, Dieu préserve Ses preuves (au monde) jusqu’à ce qu’ils les remettent en confiance à leurs égaux et les sèment comme des graines dans les cœurs de ceux qui leur ressemblent. Par eux, la connaissance a pénétré dans les réalités intérieures de la foi et ils ont trouvé que l’esprit de certitude était quelque chose de doux et de réconfortant. Ils ont trouvé facile ce que ceux qui aiment la vie facile ont trouvé dur et difficile. Ils sont familiers avec des choses dont les ignorants se méfient. Ils ont voyagé dans ce monde avec leurs corps tandis que leurs âmes ont été (toujours) associées à la plus haute demeure. Ce sont les représentants (khulafa) de Dieu sur Sa terre et ceux qui convoquent Ses adorateurs à Sa (vraie) religion. Puis il poussa un profond soupir et dit : “Oh, comme j’ai envie de les voir.”

Il retira sa main de la mienne et me dit : “Va maintenant, si tu veux.”

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